ARTICLE 9 : " Quand le vernis craque... "

Récemment, nous avons été alertées par le relai, sur les pages de collègues que nous apprécions sincèrement - humainement et professionnellement - d’un post qui, à première vue, semble plein de bon sens, équilibré ou encore sans langue de bois.

Un post qui prétend défendre le chien… mais qui, dès qu’on gratte un peu le vernis - et surtout lorsqu’on explore les publications précédentes de son autrice - laisse apparaître des mécanismes de pensée très éloignés de l’éducation bienveillante, respectueuse et fondée sur l’éthologie que nous défendons au quotidien.

Ce post a été largement relayé, partagé des centaines de fois !

Il ne s’agit évidemment pas ici d’incriminer celles et ceux qui l’ont reposté de bonne foi.

Mais plutôt de mettre en garde : ne nous laissons pas trop vite séduire par des messages qui semblent intéressants ou raisonnables en surface, mais portent en fond, une idéologie bien différente.

Car l’autrice de cette page ne s’inscrit pas dans un positionnement réellement bienveillant ni nuancé. Elle s’inscrit dans la lignée directe de certains éducateurs bien connus de nos services, et pour cause : elle les cite, les soutient, voire les revendique comme figures de formation, tout en tenant un double discours oscillant entre victimisation, dramatisation et fascination pour la contrainte. Le but ?! La visibilité et/ou la notoriété.

Pour qui prend le temps de lire l'ensemble de ses publications (et des nombreux commentaires) les constantes suivantes apparaissent :

- Raccourcis rhétoriques, oppositions binaires et attaques dirigées de certains courants éducatifs ;

- Justification implicites ou explicites de méthodes coercitives ;

- Postues contradication selon les posts : un jour nuance et observation, le lendemain punchlines agressives, le surlendemain apologie de la "rééducation choc".

A l'heure actuelle, il devient de + en + difficile de faire le tri, et il nous semblait indispensable de remettre les choses à leur place, dans leur contexte et de rappeler sur quelles bases éthiques, scientifiques et comportementales repose notre travail.

Les chiens ne sont pas des machines qu’on reprogramme par “choc émotionnel” ou rupture comportementale. Ce sont des êtres doués de sensibilité, dont les apprentissages dépendent de leurs émotions, de leur sécurité intérieure et de leur environnement.

En tant que professionnelles formées en comportement canin, nous nous appuyons sur les fondements de l’éthologie moderne, les avancées en neurosciences affectives et cognitives et surtout, sur l’expérience du terrain (pas sur des vidéos virales ni des slogans performatifs).

Certains n'hésitent pas à déformer l’éthologie pour dire par exemple : “Le chien est un animal, pas un enfant, il faut le recadrer selon ses instincts.”

Oui, l’éthologie observe les comportements naturels.Mais elle ne légitime jamais la peur, ni la douleur, comme outils éducatifs. Elle apprend à respecter les seuils de tolérance, les signaux d’apaisement, les besoins sociaux et émotionnels propres à l’espèce.

Réduire l’éthologie à une justification naturaliste de la contrainte, c’est faire violence à la science autant qu’aux chiens.

Ce n’est pas parce qu’un collier électrique “a fonctionné” qu’il était nécessaire.Ce n’est pas parce qu’un chien n’aboie plus qu’il a compris, peut-être s’est-il juste résigné.

Et ce n’est pas parce qu’un éducateur a “sauvé un chien de l’euthanasie” qu’il est devenu "éthiquement inattaquable".

Nous refusons cette logique de la fin qui justifie les moyens.Un chien vivant n’est pas un chien sauvé s’il est brisé, inhibé, terrorisé !

Ce qui nous prônons et défendons :

- L'honnêteté intellectuelle (engagement envers la vérité et l'intégrite de la pensée, du partage et de la communication ;

- Une éducation qui reconnaît la complexité des chiens sans y répondre par des méthodes ou techniques violentes ;

- Des méthodes fondées sur la science, la patience, la justesse, la coopération et la progression ;

- Une posture de professionnel.le formée et légitime, humble, qui travaille avec le chien, pas contre lui.

Là où d’autres vendent des "recettes magiques" et des colliers, nous préférons les méthodes bienveillantes et durables, les accompagnements sur‑mesure, et les protocoles respectueux de l’intégrité émotionnelle du chien.

Avant de partager ce type de post et quelle que soit sa page…

Demandez-vous toujours :

• Qui parle ?
• Quel est son objectifs ?
• Quel est son parcours ?
• Quels autres messages partage-t-il ?
• Et surtout : A qui ce discours profite-t-il vraiment ?

Parce que parfois, ce n'est pas "juste un post" et le relayer sans prendre le temps de se rensegner au préalable, c'est prendre le risque de donner de la visibilité à des personnes qui ne sont pas correctement formées, voire pas du tout.

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{COPYRIGHT} Article coécrit par Virtual Kanin et Truffes&Coussinets, avec un petit "coup de patte" de ChatGpt - Juillet 2025